D’après les données de la Haute Autorité de Santé (HAS), le risque d’arrêt cardiaque pendant un rapport sexuel est d’environ 4 fois supérieur chez les femmes que chez les hommes, sans effet sur le nombre de rapports sexuels. Les scientifiques ne savent pas encore comment ce risque peut varier d’une femme à l’autre.
Mais les recherches scientifiques récentes semblent indiquer que cette fréquence d’arrêt cardiaque, plus fréquente chez les femmes, est due à des mécanismes différents, notamment la façon dont la pression artérielle et le rythme cardiaque sont régulés.
Ces études révèlent en effet que les hommes qui se livrent plus de 3 fois par mois à des activités sexuelles ont une pression artérielle et un rythme cardiaque plus élevés que les autres, alors que la fréquence des rapports sexuels est inversement proportionnelle à ce phénomène.
Le Dr Ruth Lengstein, professeur de psychologie à l’Université de New York (NYU), a déclaré au magazine américain Fortune que le sexe pourrait être un facteur de protection contre l’arrêt cardiaque. Elle explique que « les hommes qui pratiquent des activités sexuelles ont un meilleur contrôle de leur pression artérielle et de leur rythme cardiaque que les autres. Il semble y avoir un effet sur la façon dont le cerveau traite l’information du système cardiaque et réagit de façon à maintenir une pression artérielle et un rythme cardiaque adéquats ».
La pression artérielle est la mesure de la force que le sang exerce sur les parois des artères. Elle dépend de l’état de santé général de la personne, de son poids, de son âge, mais aussi du moment de la journée : la pression artérielle augmente le matin en raison de la sécrétion de la mélatonine qui stimule la production de l’hormone du sommeil, la dopamine.
Le rythme cardiaque, quant à lui, est un phénomène de contractions rapides et rythmées des ventricules de l’organisme qui propulsent le sang dans le reste du corps. Les hommes produisent davantage de pouls à l’entrainement physique et dans la vie quotidienne. Les scientifiques ne savent pas encore si cela influence la façon dont le cerveau traite les informations du système cardiaque.
Manger ou boire pendant le sexe ?
L’idée que le sexe et l’alcool sont incompatibles a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années.
En 2001, une étude britannique a même mis en garde les hommes contre le fait de manger ou de boire pendant les rapports sexuels.
Des chercheurs de l’Université de Cambridge ont demandé à un groupe de 169 hommes en bonne santé de noter les activités qu’ils avaient entreprises pendant leur séance de sexe en compagnie d’une femme.
En comparant les résultats, ils ont constaté que la consommation de nourriture augmentait le risque d’arrêt cardiaque.
Un an plus tard, une étude de l’Université de Cardiff, en Grande-Bretagne, a comparé le nombre de rapports sexuels avec des femmes et de rapports sexuels seuls. Les chercheurs ont noté que la fréquence des rapports sexuels seuls était corrélée à la consommation de nourriture et de boissons au moment de l’acte sexuel.
Selon les experts, les résultats de cette étude, qui est encore en cours de publication, indiquent que boire pendant les rapports sexuels est un facteur de risque majeur d’arrêt cardiaque chez les hommes.
En revanche, les auteurs de cette étude ont conclu que le fait de manger en même temps que le sexe ne posait pas de problème.
L’alcool en excès pendant les rapports sexuels pourrait augmenter le risque d’arrêt cardiaque
Une autre étude, publiée en 2004 par l’Université de Harvard, a montré que le risque d’arrêt cardiaque était plus élevé chez les hommes qui consommaient plus d’alcool pendant leurs rapports sexuels. L’étude a consisté à comparer 5 000 hommes qui avaient pratiqué le sexe au moins 3 fois par mois avec 2 500 hommes qui avaient fait l’amour moins d’une fois par mois.
Les chercheurs ont découvert que la consommation d’alcool était associée à un risque d’arrêt cardiaque multiplié par trois.
Une autre étude, publiée en 2006 par l’Université de Cardiff, a révélé que les hommes qui buvaient plus de 2,5 litres de boissons alcoolisées par semaine avaient un risque d’arrêt cardiaque plus élevé.
Le risque d’arrêt cardiaque est-il le même pour toutes les femmes ?
Il n’est pas impossible que le risque d’arrêt cardiaque soit plus important chez les femmes que chez les hommes. En effet, la fréquence des rapports sexuels a un effet différent sur le système cardiovasculaire des hommes et des femmes, selon une étude menée par l’Université de Nottingham, en Angleterre.
Les hommes ont tendance à avoir des rapports sexuels plus nombreux, ce qui peut avoir un impact sur leur pression artérielle. Selon les chercheurs, cette fréquence pourrait augmenter le risque d’arrêt cardiaque. La pression artérielle et le rythme cardiaque sont des mesures de la façon dont le sang se déplace dans le corps et sont corrélés avec la fréquence des rapports sexuels.
La fréquence des rapports sexuels pourrait jouer un rôle dans le risque d’arrêt cardiaque
D’après la HAS, le risque d’arrêt cardiaque pendant un rapport sexuel est d’environ 4 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes.
Les scientifiques ne savent pas encore exactement pourquoi, mais il semble que le sexe pourrait jouer un rôle dans ce risque.
Plusieurs études ont déjà montré que les hommes qui pratiquent des activités sexuelles ont une pression artérielle et un rythme cardiaque plus élevés que les autres, alors que la fréquence des rapports sexuels est inversement proportionnelle à ce phénomène.
Pour les chercheurs, ce risque d’arrêt cardiaque serait dû à une régulation altérée du système nerveux autonome. Il semblerait que la façon dont le cerveau traite l’information du système cardiaque soit différente chez les femmes que chez les hommes.
Les recherches menées par le Dr Ruth Lengstein, professeure de psychologie à l’Université de New York, indiquent que le sexe pourrait être un facteur de protection contre l’arrêt cardiaque.
Les recherches menées par la Haute Autorité de Santé (HAS) montrent que les hommes qui se livrent plus de 3 fois par mois à des activités sexuelles ont une pression artérielle et un rythme cardiaque plus élevés que les autres, alors que la fréquence des rapports sexuels est inversement proportionnelle à ce phénomène.
En France, les accidents cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité et de handicap d’origine cardiovasculaire.
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en France et représentent la première cause de mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) chez les femmes et la troisième cause de mortalité chez les hommes de 15 à 44 ans.
Le Dr Lengstein, professeur de psychologie à l’Université de New York, a déclaré au magazine
Les scientifiques ne savent toujours pas comment le cerveau traite l’information du système cardiaque et réagit de façon à maintenir une pression artérielle et un rythme cardiaque adéquats. D’autres études sont nécessaires pour comprendre comment le sexe influe sur la façon dont le cerveau traite les informations du système cardiaque.
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